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le deblognote
9 février 2007

tiens mais il pleut, il vente, Dieu se

tiens mais il pleut, il vente, Dieu se

penche sur LA (Loire Atlantique pas Los Angeles bande de

sots )

l'escargot sort de sa coquille " enfin le retour des beaux"

jours bave t il

le parapluie sort de son fourreau et merde c'est le pépin

il se retrouve la baleine à l'envers, le vent violent

arrache une épaisse couche d'hormones femelles de ce ventre

offert en pâture, la baleine mâle toujours à l'affût d'un

coup pas cher arrive à grandes ondulations d'appendice

caudale, les baleineaux regagnent prestement leur chambre,

ce soir y a pas que les éléments qui vont être déchaînés...

moi je sors du bureau

de toute façon il est l'heure syndicale, la pénombre

arrive, les lumières de la ville se reflètent dans la Loire

éclairant les poissons.

Ces derniers sont contents de la découverte de

l'électricité ils ne se prennent plus les nageoires dans

les chaînes des squelettes d'esclaves jonchant le fond du

fleuve, n'oublions pas que nous sommes à Nantes, capitale

française précurseur de la main d'oeuvre à bon marché, le

plombier polonais des lustres qu'on connaît ici dans

l'estuaire !

à toute vibrure dans la bourrasque ligérienne je scootérise

vers la maison où m'attendent Ed, Max et Jo.

M'attendre ? Façon de parler.

La première refait le monde avec sa mère au téléphone. Y en

a pour des plombes. Faut dire que le monde est méchamment

mal en point mais il ne sait pas encore qu'Ed et sa

mère s'occupent de lui. Courage.

De Max je ne verrai que son dos, penché sur ses cours

de fac, il m'intime un "silence papa " qui me transperce

encore plus d'avantage dans mon petit coeur tout mou

d'avoir infligé la vie à ce bambin en charge de tous les

maux de l'humanité. Vivement qu'il termine médecine. Avec

sa mère comme porte parole ils font faire un malheur pour

le bonheur des autres.

Je cherche Jo , mon habituel larron de foire. Je le

trouve sans problèmes, un balisage acoustique me guide vers

sa chambre qui tressaille de décibels téléchargés

ipodiquement et podcastés sans ménagement. Muni de plus

d'écouteurs sur les oreilles il ne m'a pas entendu venir.

Je contemple par dessus son épaule le bouquin de sciences

économiques étalé sur sa table de travail (sic) . Il  (le

bouquin) paraît tout minus au milieu des pubs pour pompes,

des fragments de discours sarkosites et autres mètres

carrés de photos tout à la gloire de mon dernier rejeton.

La maisonnée étant toute affairée c'est sans remords que

j'enfourche mon vélo encore tout boueux de sa dernière

mission impossible et me voila parti en direction des

sources du Nil.

Un Nil version Loire atlantique certes mais qui me

convient. Depuis que les vioques partent en charter

chez les pharaons je n'aime plus trop le tourisme

exotique.  " les vieux c'est vomitif " s'exclama à l'age de

dix ans Max en visionnant un car de délabrés en

goguette. Comme quoi ce petit n'est pas aussi gentil qu'il

ne le parait et plus réaliste qu'on ne le pense. Bref cette

censure snobinarde d'escapade lointaine me convient dans la

mesure ou elle permet de masquer un déficit chronique

budgétaire. Le VTT un soir d'hiver dans la boue reste

abordable ! Pour l'autochtone que je suis OK. Pour un

étranger venu de loin c'est cher ! oui mais y a pas

d'étranger venant de loin en Loire atlantique, c'est pas

touristique, trop chiant, humide, mouillé, venteux,

bruineux, bourasqueux et je n'irai pas sortir mon

dictionnaire des terminaisons en "eux" pour m'

autoflagellé. Crotte à la fin !

Deux heures après dans la nuit profonde je suis revenu au

bercail la tête pleine de héron cendré, de ragondin, de

trou d'eau glauque et austère, d'arbre abattu en travers de

mon chemin, gisant connement les racines à l'air telles une

grosse bourse engluée de terre vaseuse, le feuillage affalé

sur le sol comme la chevelure de la blonde (brune, rousse

etc. rayer la mention inutile sauf en cas de partouze bien

sur) sur le torse de l'amant repu, seul le tronc encore

rectiligne malgré la chute (quelle santé!), fera la joie

perverse du bûcheron venu le débiter à grand coup de

tronçonneuse castratrice.

Nous espérons que vous avez fait bon voyage et les

déconnantes airways vous souhaitent un agréable séjour.

Bises tiens mais il pleut, il vente, Dieu se

penche sur LA (Loire Atlantique pas Los Angeles bande de

sots )

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Commentaires
S
débridé mais une poésie certaine
le deblognote
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